Ponyo sur la falaise

La bande d'annonce ^^

Demandez à vos parents : bien souvent, la sortie au cinéma en famille pour aller voir le dessin animé du moment se transforme en calvaire pour ceux qui accompagnent les petits n'enfants, entre vacarme dans la salle et ennui devant l'écran. Ces raisons (et bien d'autre) poussent parfois les géniteurs à confier cette mission aux grands-parents. Miyazaki, lui-même âgé désormais de 68 ans, a par conséquent développé l'histoire Ponyo pour papy et mamie, eux aussi, se régalent devant son film.

Ponyo, Ponyo, elle a l'sac à nanoko
Dans un palais sous-marin, une petite fille-poisson s'ennuie, entourée de ses petites sœurs. Parvenant à s'éclipser, la créature arrive à la surface de la mer. Elle est recueillie par Sôsuke, petit garçon de cinq ans vivant avec sa mère Lisa en haut de la falaise qui surplombe la mer, d'où il aperçoit parfois le navire de son père. Conquis par cette drôle de bestiole, Sôsuke lui donne le nom de Ponyo, que découvrent avec surprise ses camarades de classe et les petites vieilles locales. Mais la naissance de cette belle amitié est vite interrompue par le père de Ponyo, Fujimoto, terrifié à l'idée que sa fille ait pu être kidnappée par des humains, qui envoie ses sbires récupérer sa progéniture.
Revenus chez eux, Fujimoto découvre avec horreur que sa fille, qui a bu un peu de sang de Sôsuke, est désormais capble de se transformer en petite fille. Il l'enferme aussitôt, mais, aidée de ses soeurs, elle réussit à s'évader en subtilisant la source de magie paternelle. Courant sur les crêtes d'un gigantesque tsunami, ponyo retourne auprès de son nouvel ami, sans aucune conscience des catastrophes qu'elles provoque. Mais ce sont cette naïveté et cette innocence qui conquerront le coeur de ceux qu'elle rencontrera.
Cependant, cette fugue n'est pas passée inaperçue. Fujimoto ainsi que la mère de Ponyo, la divinité de la mer Gran Mamare, sont obligés d'intervenir dans le monde des humains afin non seulement de récupérer leur fille, mais aussi de corriger ses nombreuses gaffes.

Technique et thématiques

Demandez à un professionnel ce qui est plus difficile à animer, les deux mêmes réponses arriveront en pôle position : l'eau et les cheveux. La majeure partie de l'univers de Ponyo sur la falaise étant aquatique, on imagine les animateurs du studio Ghibli qui se sont arrachés les cheveux sur ce film. Outre l'anthologique scène du raz-de-marée, on trouvera de l'eau qui coule d'un robinet, stagnante dans un sceau, éclairée de jour ou de nuit... Bref, une véritable prouesse technique, renforcée par une animation old school, humaine, à contre sens des performances informatiques à la mode en ce début de millénaire.
Miyasaki, qui ne cesse de clamer à chaque nouveau film qu'il s'agit de son dernier, semble avoir pris un malin plaisir à recycler ses thèmes fétiches mais de manière inhabituelle. Le voyage de Chihiro et Le château ambulant parlaient également d'univers fantastiques, mais étaient deux films flamboyants, là ou Ponyo reste très sobre (en dehors de quelques scènes clés). Chihiro, d'ailleurs, tout comme les héroïnes de Mon voisin Totoro, partait du monde réel pour s'enfoncer de plus en plus dans un univers merveilleux. Ponyo, elle, suivra le chemin opposé.
Dernier point qui tranche avec les recettes habituelles, on ne trouvera aucun méchant dans Ponyo. Certes, Fujimoto peut faire peur un instant, mais il s'agit avant tout d'un père (trop) protecteur prêt à remuer ciel et terre (et encore plus la mer) pour récupérer sa fille adorée, qu'importent les conséquences. En revanche, on ne trouve encore et toujours les habitués chez Miyazaki, le compositeur Joe Hisaishi en tête de liste. Il signe ici une partition enjouée et légère, avec notamment le thème de Ponyo, interprété par une pitchounette de 10 ans qui vous poursuivra longtemps, pire que la chanson de Totoro.

Le choc des générations

Vieillissant, usé par son métier pour lequel il à énormément sacrifié, même physiquement (il vaut mieux ne pas compter les nuits blanches et les paquets de cigarettes qui ont jalonné la vie du maître), Miyazaki a pris conscience du temps qui passe. S'il avait déjà traité des relations parents-enfants, notamment avec Chihiro et Totoro, il s'intéresse également aux liens unissant enfants et seniors à travers Sôsuke et Toki, grand-mère (pas si) acariâtre de le maison de retraite où travaille Lisa.
Si ce lieu tient une importance capitale dans le déroulement de Ponyo, c'est pour mettre en avant des personnes du troisième âge, sous-représentées au cinéma selon le réalisateur. Quand, d'habitude, les producteurs pensent avant tout aux enfants lors de la conception d'un film << tous public >>, Miyazaki s'est concentré en priorité sur les relations unissant les différentes générations composant ces publics multiples.
On comprend mieux, dès lors, ce refus catégorique de faire dans la surenchère graphique ou scénariste. Sous ses dehors naïfs, Ponyo transmet un message profondément humaniste, où l'union ne fait pas que la force, mais aussi la beauté de la vie. Un discours qui donne toute sa valeur à ce qui pourrait être le film-testament d'un génie du cinéma d'animation... dont on attend toujours de savoir s'il reprendra prochainement le chemin vers la table à dessin.

Source : Animeland X-Tra N°16, Janvier/Mars 2010

Moi je l'ai adoré, c'est tout kawaii et le maître nous émerveille toujours en incluant une leçon sur la vie alors j'espère qu'il vous plaira ^^

Ce que j'aime le plus dans cet anime c'est l'ED !!!
Kawaiiiiiiiiii ^^

Lol mise à part les musiques, il y a aussi le film qui est supra ^^

Oui mais l'ED c'est pire que celui de Totoro des que tu l'entend tu l'as en tête toute la journée ^^
C'est vrai que le film est génial également mais c'est du Miyazaki donc normal

C'est vrai que l'ED je l'ai eu pendant un moi dans la tête XD