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 [Film] Sakuran

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lenalee-san
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lenalee-san


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MessageSujet: [Film] Sakuran   [Film] Sakuran Icon_minitimeLun 22 Fév - 12:29

La fleur paradisiaque du quartier des plaisirs


[Film] Sakuran Sakura11

L'actrice est rebelle, glamour voire légèrement vulgaire sur les bords. Elle interprète ici magistralement l'héroïne Kiyoha (NDLR : feuille chaste). Cette jeune fille, vendue pas sa famille à une maison close, devient une apprentie prostituée (Komuro) jusqu'à 13 ans, au service et à la charge d'une oiran. Comme toute corporation, le maître, ici l'oiran, va être capital dans son <<éducation>>. En effet, Kiyoha a un caractère farouche et son unique but, même si elle évolue, est de s'échaper de ce joli bocal, quitte à ce que petit poisson rouge redevienne une carpe! Cete symbolique fort intéressante des vpoissons rouge est d'ailleurs omniprésente pendant l'intrigue...
Nous suivons donc la vie quotidienne et nocturne de ce bordel du quartier de Yoshiwara, évoluant au rythme des clients et des caprices des entremetteuses. Car bien qu'elles dépendent entièrement du bon vouloir de leurs clients ou mécènes, nommés pudiquement réguliers ou seigneurs, Kiyoha et les autres oiran sont des coeurs à prendre! Et trrès vite, notre héroïne tombe dans la déception amoureuse, malgré ses aptitudes dans les jeux du corps et du sexe.

Sensualité flamboyante
Le film a été produit, réalisé et porté par une équipe féminine. La photo et ses tons sensuellement rouges confinant au kitsch en sont la preuve inconstestable. La réalisatrice Mika Ninagawa, en première ligne de cette team, est connue pour son travail très coloré et acidulé dans le mode au Japon et en Occident. Pêle-mêle, elle a oeuvré en collaboration avec Issey Miyake, Elle Japon, Vogue Japon ou des pubs pour Coca-Cola, etc. Elle apporte une touche particulière à cette adaptation du manga éponime de Moyoko Anno, mangaka dont on loue d'ailleurs la plume grinçante dans ce numéro.
La mise en scène, délicate et maîtrisée, propose un cadrage voluptueux ne laissant jamais voir l'acte sexuel dans son aspect le plus cru. D'ailleurs, la défloraison de Kiyoha est présentée au spectateur tel un tango charnel et érotique évoquant, sans peine, la jouissance de l'acte. On évite ainsi toute vulgarité et <<souillure>> du joli poisson rouge devenu, trop jeune, fille de joie à plein temps.
Les séquences s'ouvrent, comme dans le manga, sur des tableaux floraux et graphiques telle une oeuvre de Guimard ou Mucha, en plus suave. Et malgré son attitiude bravache, la jeune Kiyoha charme même les charments charmeurs.

La place de l'homme
Cet univers féminin laisse peu de place au quidam, souvent présent comme faire-valoir des femmes de ce harem sans sultan ni pacha. Bien que peu nombreux, les hommes sont fréquement vulgaires, bourrins, simplets et réfléchissent forcément avec ce qu'ils ont en dessous de la ceinture. Cette satire du mâle met mieux en exergue la dialecte propre au quartier des plaisirs : le pouvoir des catins sur leurs clients malgré leur enfermement. Ainsi, si ce job est aliénant, il ne rend pas pour autant soumises les courtisanes, bien au contraire. Le Casanova du soir est l'ésclave des désirs de son oiran. Si ce n'est pas le cas, celle-ci, coeur sensible oblige, peut en arriver au drame.
Jalousies, manipulations et crêpages de chignions vont de pair dans ce monde féminin où le glamour du soir côtoie la triste réalité de la dégradation du corps par le temps, durant la journée. Leur pouvoir sur leurs soupirants exacerbe leur désir de liberté.
Mais même cet ultime objectif passe par un acte asservissant : le rachat de sa liberté coûte de l'argent. Et hormis les réguliers, soit les bretteurs ou des marchands, il y a peuu de chance qu'un client de passage leut fasse cette fleur. Bref, le long-métrage Sakuran est un formidable hymne à la liberté des femmes et leur autonomie.
Sans vous dévoiler la fin, le parfum de l'affranchissement a un je-ne-sais-quoi de Bollywood. Sans conteste, cette image de l'ultra kitsch évoque aussi la sensation douce-amère d'un bonbon acidulé.

Source : Japan Lifestyle N°2, Février-Mars 2009

Ce film n'est pas pour "âme sensible" alors ce n'est pas obliger de le voir.
Mais par contre Kiyoha est interprèté par Anna Tsuchiya ^^
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